Chroniques de Travian - Saison Polio 1

Puisqu'il faut un début à cette grande épopée, eh bien le voici. Certains pourront reconnaître des passages qu'ils croiront avoir vus dans une vie antérieure. Qu'ils ne s'offusquent pas, le monde de Travian est un monde de pillards, il y a donc eu quelques pillages ça et là!.

1 – CHRONIQUES DE L’AGE DE TRAVIAN – INTRODUCTION A LA SAISON POLIO 1

Entre la chute de l'Empire d'Or et l'avènement des Pères de Smyrne, alors que les horreurs sans nom du Cycle de Sang n'étaient déjà plus que légendes terrifiantes et que les Dieux Ailés n'avaient pas encore commencé à comploter pour leur retour, le monde connut une ère troublée appelée Âge de Travian.

C'était un temps de sorciers et de démons, de puissantes forteresses et de hordes innombrables, de fer et de feu, un temps où, par la ruse, l'adresse ou la force, un homme pouvait se dresser contre le destin et triompher des obstacles mis sur sa route par les dieux ombrageux, un temps où encore se dressaient les ruines cyclopéennes des cités perdues de Phan, pleines des cris des âmes suppliciées en ces lieux vingt siècles plus tôt, de sombres et mystérieuses forêts recouvraient alors la Terre.

Et si un seul nom devait rester de cette époque, ce serait celui de Polio.

Ca c'est une sacrée intro à l'histoire des polios, j'ai hate de lire la suite et les péripetie de nos valeureux guerriers.

Il se gave le pére quand même

Bon, voilà la suite, ou tout au moins le début, c'est selon.

2 – OU ON APPREND L’HISTOIRE DE BIG.
Big était un vieil homme, tout au moins en apparence. Ses longs cheveux gris qui lui tombaient dans le dos et s’effilochaient sur les reins, sa barbe blanche qui lui cachait ses guenilles, ses épais sourcils et ses traits burinés, son bâton de pèlerin étaient autant de signes extérieurs qui laissaient à penser que Big était un vieillard errant qui avait connu le temps d’avant, celui où les plaines de Travian étaient luxuriantes, où les séquoias géants de la Forêt des Ombres imposaient par leur majesté, où tout le monde vivait en paix, celui du temps de l’Empire d’Or.

Big était un grand homme, tout au moins en apparence. Avec ses deux mètres de haut, il en imposait à toutes ces hordes de barbares du monde de Travian. Faisait-il peur par sa stature ou faisait-il pitié par ses guenilles et sa perpétuelle errance ? Toujours est-il que fantassins, destriers ou commerçants passaient en l’ignorant, voire même en l’évitant.

Mais qui était Big ? Lui-même se le demandait souvent. Car Big était devenu philosophe. Il n’avait d’ailleurs plus que ça à faire, penser et marcher, errer de village en village ou de forêt en forêt, même s'il revenait inlassablement à la grande Forêt des Ombres, en essayant si possible d’éviter les monstres et endroits maudits.

Oh, pas penser au temps de l’Empire d’Or. Celui où se dressaient dans la Forêt des Ombres, tels autant de soldats immobiles, titanesques et éternels, des millions de séquoias géants aux lourdes branches chargées d'épines longues et noires et de chatons pelucheux, mais que la main avide de l'homme, la mandibule vorace de l'insecte xylophage, à moins que ce ne fussent les pluies acides, avaient ruiné à jamais ces cathédrales de verdure dont il ne subsistait que troncs moisis et bosquets chenus.

Non, car comment lui-même aurait-il pu connaître cet Empire d’Or ? Avait-il vraiment vécu cet âge heureux ou le lui avait-on raconté ? Mais qui ? Les hordes de barbares qu’il croisait ne devaient pas avoir deux sous de cervelle et ne pensaient qu’à piller, se saôuler dans les tavernes et trousser les gueuses.

Et pourtant il savait ! Avait-il lui-même inventé cette histoire ?
Big connaissait aussi une autre histoire et avec le temps, il arrivait à douter de sa véracité. Peut-être l’avait-il inventée celle-là aussi ?

Il se rappelle d’un temps très lointain où … le temps bascula !

c sympa ton histoire

Voyons un peu cette histoire d'avant et en particulier découvrons chacun des fondateurs historiques de la polio team. Mais "avant Travian" signifierait-il que Travian n'est pas avant mais après aujourd'hui ? qui est lui-même après ce fatidique 21 juin? Enfin, on verra bien, en tout cas, ce 21 juin Ultra ....

3 - TERRE – 21 JUIN 2006 22h 53mn 36 s. – GRAND SOLEIL POUR ULTRA
Une dernière vérification sur les rollers rutilants dans la nuit. Aujourd’hui, ce n’est pas du vulgaire roller street, qu’Ultra allait faire, non c’était la figure du siècle. La dernière polioterie qu’il avait inventée.

Car Ultra fait partie des trois fondateurs historiques de la polio-attitude, c’est-à-dire comment faire pour se faire remarquer du commun des mortels en réussissant à lui faire tourner le regard de la droite ligne qu’il suit dans sa vie monotone. Si possible, sans que ça tourne à la catastrophe … et là, cela allait être la catastrophe du siècle.

Cette fois-ci le dernier trip inventé était un grand soleil en roller ...tout en jouant l’hymne américain de Jimmy Hendrix à la guitare électrique ! Bon, déjà faire un grand soleil en roller, avec un bon pipe (prononcer « païpe »), cela n’avait jamais été fait. Les meilleurs font des demi-soleils, voire des trois-quarts de soleils, mais le soleil complet, on pouvait craindre le pire.

Jouer l’hymne à la Hendrix, il fallait aussi s’accrocher. Mais faire les deux, cela relevait de la folie.
La piste d’élan était très courte, car ce sont les deux demi-pipes qui lui donnaient l’élan suffisant pour aborder le troisième pipe, gigantesque, qui devait lui permettre de faire son exploit.

Les spots éclairaient d’une lumière jaunâtre les pipes où de multiples dessins multicolores tendaient à donner un décor surréaliste. Quelques gouttes de sueur perlaient sur son front. Pas d’angoisse, mais de chaleur. Une sacrée chaleur orageuse du mois de juin.
Il partit. A la fin du deuxième pipe, il lança le premier accord, histoire de se mettre en train. Comme une bombe, il dévala le troisième pipe et le crissement du patin s’arrêta lorsqu’il décolla, seuls les riffs de Ultra-Hendrix glissaient le long de l’échine des spectateurs médusés.

C’est lorsque le patin atteint le sommet de sa courbe, alors qu’Ultra avait la tête en bas que cela se produisit …

Les trois fondateurs du courant historique de la Polio-attitude sont Ultra, Mega et Hyper. Après Ultra, passons à Mega. On en profitera pour découvrir (c'est le cas de le dire) la déesse Poliote qui, après une petite infidélité, vient de retrouver la Polio team.
Au fait, on est toujours sur Terre, puisqu'on est dans le temps d'avant, ... ou d'après, je ne sais plus.

4 - TERRE– 21 juin 2006 22h 53mn 36 s. – SOIREE TORRIDE SUR L'ESTAQUE
On pourrait dire que l’Estaque est un village de Marseille qui n’est pas à Marseille ; tout d’abord en raison de l’éloignement géographique du quartier par rapport au centre-ville mais aussi pour l’atmosphère qui y règne. Il y fleure bon le pastis à toute heure de la journée et les commérages de fenêtre à fenêtre ou dans les ruelles étroites créent une ambiance de convivialité nulle part égalée.

Pour couronner le tout, depuis quelques jours deux nouveaux habitants créent une ambiance qui n’est pas à déplaire les habitants du quartier, surtout les vieux. Nos deux nouveaux locataires sont, disons-le, plutôt expressifs dans la parole, ce qui n’est pas inhabituel à Marseille, mais aussi dans d’autres domaines où on est plutôt nonchalants en général.

Présentons donc ces deux huluberlus qui maintiennent tout le quartier en émoi depuis maintenant une heure, en cette soirée particulièrement chaude de ce mois de juin 2006. Il y a d’abord Mega, un des polios fondateurs. Un mec plutôt barraqué, qui rêvait d’en découdre avec l’ennemi et a failli faire les commandos de marine, mais failli seulement. Un batailleur né qui a finalement atterri … au Kosovo. Trop tard, la guerre était terminée. Il s’ennuyait à cent sous de l’heure car faire maintenir la paix à deux communautés qui se haïssent depuis des générations, ce n’était pas son truc. Et puis il y avait aussi un truc qui n’allait pas : les Kosovardes ne couraient pas les rues du Kosovo et encore moins celles de la caserne.

Alors quand il est tombé sur celle que l’on nomme aujourd’hui la déeesse poliote, je vous dis pas l’explosion ! Car on dit bien déesse et pas desse, comme certains pourraient le penser. Déesse, car il faut voir les formes généreuses de la poupée, à faire damner un soldat revenant du champ de bataille. Et comme il en revenait, notre Méga-Polio, on peut dire qu’aujourd’hui il est mille fois damné.

Leurs trucs à eux deux, c’est d’essayer tous les jours une nouvelle polioterie … enfin, vous voyez ce que je veux dire !!

La chaleur sensuelle de cette soirée ne pouvait que les inciter à tenter un truc extrême, une nouvelle position poliotesque. Depuis une heure, ce n’étaient que les préliminaires, (les voisins qui étaient tout ouïs étaient quant à eux déjà exténués) mais là ça allait être terrible. Il faut imaginer la situation : Le Méga le bras en l’air, en tenue d’Adam, debout sur le lit, tenant de sa main gauche son Famas, sa mitraillette fétiche dont il ne se séparait jamais. Et la Déesse Poliote, à poil aussi, un clairon dans la main gauche et dans la main droite .. non, il n’y a rien dans la main droite.

Les premières notes furent difficiles à sortir. C’est pas si facile de jouer du clairon (surtout dans cette position). Les voisins tiraient une langue pas possible, ça allait être terrible.

La Poliote arrive enfin à entonner les couleurs (vous savez, un air à réveiller les morts). Le regard exorbité, le Méga-Polio allait agir quand … sur la dernière note … cela se produisit !!!

y'en a à dire sur les polios je suis tellement fatigué d'avoir tout lu que je retourne a la taverne.
a+ all

Bravo, je sens déjà que les prochains vont être aussi bien écrits que ces premiers chapitres.

Et s'ils sont aussi drôles que ce dernier épisode (sacré Jo !) ce sera encore plus savoureux à lire.

J'ai hâte de lire la suite (surtout le prochain chapitre sur Hyper..)

Voilà donc Hyper. Mais ce n'est pas encore aujourd'hui qu'il va lui arriver des trucs (bien que ...), mais plus tard, dans Travian, attention ! Au côtés de Hyper, Sale (ne demandez pas l'origine de ce sobriquet, personne ne la connait, où si quelqu'un la connaît, il est invité à communiquer son tuyau à la rédaction)

5 - TERRE– 21 juin 2006 22h 53mn 36 s. – FETE DE LA MUSIQUE, SACREE FETE
Le troisième larron fondateur historique du front de libération de la polioterie, vulgairement appelée aujourd’hui la polio-attitude, est Hyper.

Hyper est un esthète, un artiste. Il a élevé la polioterie au niveau d’un vrai art et constitue le témoin privilégié de ces exactions. Car ce polio-là met en scène l’action, la tourne en vidéo en fait un chef d’œuvre en technicolor.

Il faut voir la dernière oeuvre de notre Hypezr : nos deux polios fondateurs (Ultra et Giga) se préparer en tant que soldats, lancer l’attaque (n'oubliez pas, Giga revient du Kosovo) puis esquiver le feu de l’ennemi. Les fumigènes, la lumière évanescente, les grenades qui explosent, le battement des rotors des hélicos qui s’approchent. Apocalypse now, je vous dis, du grand art.

Hyper-Polio, en ce jour de fête de la musique regarde un groupe s’égosiller devant lui, surtout le chanteur qui ressasse depuis la 115ème fois au moins le même refrain, inaudible, tant le son métallique recouvre la voix.

A ses côtés Sale-Polio qui a adhéré plus tard à la polio-attitude. Tout en étant un virtuose de la guitare électrique, comme Hyper et Ultra, il est également un érudit du riff. J’entends par là qu’il connaît tout sur le heavy metal. Tiens, il peut vous citer le nom du bassiste remplaçant du groupe Rhapsody, lorsqu’il y a trois ans Patrick Rondat s’était cassé une jambe et avait été remplacé au pied levé (c’est le cas de le dire !). (Nota : ne cherchez pas si c’est vrai, ou plutôt si, on ne sait jamais). Il peut aussi vous citer les paroles et les tablatures de Power of the Dragon Flame par coeur (tiens au fait, ne s'agirait-il pas d'une histoire de dragon ?)

Nos deux polios discutaient d’un super montage du film du groupe qu’ils envisageaient, en remplaçant la voix de nase du chanteur par une de pro, en faisant couler sur le plan une vague de sang, un plan pour rendre satanique cette paisible rue d’Orléans (.. mais plutôt bruyante, cette soirée là !).

La caméra tournait. Le chanteur en était à son 148ème refrain … quand cela se produisit !!!

Avant de revenir dans le monde de Travian, ce monde de pillards invétérés, de dragons et de sorciers fous, voyons un peu le grand fautif de cette plongée dans ce monde héroïque, Big. Mais est-ce une plongée ? est-ce un glissement ? Peut-être que la vérité est toute autre, mais il faudra attendre ... les quelques dizaines de chapitres pour savoir! (qui, soit dit en passant, ne sont pas écrits!)

6 - TERRE – 21 juin 2006 22h 53mn 36 s. – L'EQUATION DU TEMPS
Big était affairé à son ordinateur. Dans la vraie vie, Big construisait des routes. Toutes sortes de routes, des autoroutes, des routes départementales, des voies communales, des chemins de randonnées, des pistes cyclables. Tout pour ce qui se déplaçait, sauf peut-être pour des charrettes, car des charrettes, il n’y en avait plus depuis longtemps … et pourtant s’il avait su !!

Sur la tablette devant l’ordinateur, les feuillets de papiers s’accumulaient. A en voir les signes cabalistiques qui les couvraient, il n’était pas question de routes sur ces feuillets. En réalité, Big, en dehors des routes, avait une autre passion : la cosmogonie. Un nom barbare (mais à ce moment-là savait-il ce que voulait vraiment dire « barbare » ?), pour signifier l’étude de l’origine de l’univers. Depuis des décennies, les physiciens du monde entier se creusaient la tête pour unir avec élégance la relativité générale qui décrivait l’infiniment grand et la mécanique quantique et la mécanique qui décrit l’infiniment petit. Or atomes et galaxies font partie du même univers. Il ne peut pas y avoir deux physiques distinctes pour décrire l’un et l’autre. Eh bien, lui, il y travaillait. Et il était sur le bord de trouver.

A sa manière, il était un savant. Les toutes dernières théories de cordes et encore plus récemment des branes, il les avaient analysées et décortiquées dans tous les sens.
Mais ce jour là, il était revenu aux fondamentaux. Il avait tout bêtement réécrit cette satanée équation du temps. Et au bout de ces lignes incompréhensibles pour le commun de mortels, son stylo s’était arrêté sur la fameuse constante du temps. Tout était là, d’abord pour l’univers, stationnaire, extension infinie ou extension et retour, mais aussi pour l’infiniment petit.

Etouffante chaleur que celle de ce mois de juin. L’ordinateur aussi dégageait de la chaleur. Et dans la torpeur qui l’envahissait, il ne vit pas que sa main écrivait inconsciemment à la fin de la ligne. Elle dessinait plutôt. Inconsciemment, sa main reproduisait ce pictogramme qu’il avait vu ça et là : un cercle avec une sorte de A à l’intérieur. Le sigle des polios.
Ce n’est que lorsque le dernier trait oblique vint rejoindre le cercle que cela se produisit … !

S’il avait seulement pu lever le stylo quelques fractions de millimètres plus tôt !

Toutes ces épopées poliotesques dignes des meilleurs contes et légendes sont passionnantes à lire ! je ne peux que féliciter big-conquerant pour la qualité de sa plume d'écrivain et pour son courage à tenter de résoudre une énigme qui n'a probablement aucune réponse rationnelle...ms peut etre se définit ainsi l'Essence du trip...